« To declare or not to declare », that is the question

Quelles sont les règles ?

Même si vous partez pour plus 48 heures au-delà de la Malaisie (cas le plus favorable), les franchises restent limitées.

Tous les arrivants sont autorisés à amener deux litres d’alcool de toute nature (vin, bières, spiritueux). Les quantités d’alcool dépassant cette limite devront être déclarées et donneront lieu a des droits de douane : par exemple, 88$ par litre de vin, 60$ par litre de bière ou de cidre.

De plus, on peut importer sans déclaration des achats pour usage personnel dans la limite de 500$. Mais cette tolérance ne concerne pas les titulaires d’un « pass » (work permit, employment pass, student pass, dependent pass, ou long term pass). Au-delà, vous devrez payer la GST sur le montant des achats (8% cette année). Mieux vaut avoir vos tickets d’achat avec vous pour éviter les surprises.

En revanche, il n’y a pas de franchise sur le tabac. Par exemple, un paquet de 20 cigarettes importé devra être déclaré et il vous en coutera de l’ordre de 20 $ en droits de douane. De plus, cette importation ne sera possible que si l’emballage respecte certaines normes (ni image, ni couleur, ni message promotionnel, … mais information sur la nuisance du tabac en gros caractères).

Singapour étant une « smart nation », vous pouvez déclarer vos achats hors franchises avant votre retour grâce a une application du service des douanes.

Quelles sont les peines encourues pour non déclaration ?

Au-delà des taxes que vous auriez du payer, si vous aviez dument déclaré les produits importés, vous vous exposez à des pénalités qui varient selon le type de produit. Pour une première offense, il vous faudra débourser 200$ par paquet de cigarette, dix fois le montant des droits de douane pour les alcools, vingt fois le montant de la GST pour les autres achats. Il est clair que ce type d’offense peut aussi avoir des répercussions sur le maintien ou le renouvellement de votre titre de séjour, quel qu’il soit. Donc, il vaut mieux réfléchir à deux fois avant de choisir le couloir vert, si le contenu de vos bagages excède les franchises.

Par ailleurs, il y a des produits dont l’importation à Singapour est contrôlée, voire interdite. Dans la première catégorie, dont l’importation est soumise à une autorisation préalable, citons les animaux, plantes, et leurs produits dérivés, les armes de toute nature et les gilets pare-balles, les publications sur tous media, les copies de publications soumises à copyright, certains équipements de télécommunications, et les médicaments. Dans la seconde catégorie, il y a notamment les espèces animales et végétales menacées d’extinction et leurs produits dérivés (ivoire par exemple), certaines armes, les publications obscènes, les substituts des cigarettes (cigarette électronique par exemple), et … le chewing gum. Si vous avez, un doute, mieux vaut vous renseigner à l’avance auprès du service des douanes.

Enfin, inutile de rappeler, que l’importation de drogues de quelque nature expose à de lourdes peines, allant jusqu’à la peine de mort. Mais, de plus, la consommation de drogues est interdite a tout résident à Singapour, même si elle a eu lieu à l’étranger, et les dispositifs de test sont de plus en plus raffinés : chaque année plus d’une centaine de singapouriens ou résidents permanents sont ainsi pris et envoyés en réhabilitation. Même La médaille d’or en natation, Joseph Schooling, n’y a pas échappé. Donc, ne vous laissez pas tenter dans les pays plus permissifs, comme la Thaïlande, où le cannabis est en vente libre.

Tout ce qui vient d’être dit est bien sûr valable quel que soit votre point d’entrée, aérien, maritime, ou terrestre. Par ailleurs, les produits achetés dans les magasins hors taxes des zones de transit de Singapour sont aussi pris en considération. Pour plus de détails, consultez le site des douanes singapouriennes.

Alors, bonnes vacances !